La gestion des sources dans ma généalogie


Comme je l'ai expliqué dans un article précédent, j'ai démarré ma généalogie il y a 5 ans et demi, et je travaille depuis avec le même logiciel : Heredis.

J'ai démarré comme j'imagine beaucoup de généalogistes, en reprenant les naissances-mariages-décès de mes ancêtres. Je créais alors un événement dans mon logiciel, en y associant une source par acte trouvé.

C'est à dire que si l'acte de naissance de Jean-Marie LARMET était le 28ème dans le registre des naissances de l'année 1842, je créais une source avec CE document.
Si Alexandre LARMET, frère de Jean Marie, était né en 1843, je créais une deuxième source. Et ainsi de suite. J'ai donc commencé à voir mon dictionnaire des sources grossir, grossir...

J'ai actuellement 2 439 sosa dans ma base. Comptons une moyenne de 4 frères et sœurs (c'est généralement plus, mais c'est pour l'exemple). Parmi ceux là, comptons que 2 vont se marier (en plus de mon sosa) et que je ne chercherais pas les naissances - décès des conjoints.
Rien qu'avec cela, j'arrive à 24 390 Naissance et Décès + 7 317 Mariages. Soit 31 707 événements, donc autant de sources. Rien que pour l'état civil !

J'ai donc changé ma méthode, en me posant la première vraie question: qu'est ce qu'une source ?
Pour cela, j'ai suivi le même processus qu'avait relaté Sophie BOUDAREL en avril 2012 sur son blog Gazette des Ancêtres. Sophie m'avait d'ailleurs fait l'honneur d'y être cité.

Une source est l'origine d'une information. Concept qui ne doit pas être confondu avec celui de référence comme le précise Wikipédia.

Pour reprendre l'exemple ci-dessus, avec mes deux frères Jean-Marie et Alexandre, j'ai trouvé leurs deux actes de naissance dans le même registre des naissances. Je pourrais donc considérer ce registre comme MA source pour les deux événements.

Et je suis allé plus loin. Mes deux frères sont nés à Bourbriac, commune des Côtes d'Armor qui est utilisé à 659 reprises dans mon fichier pour ce qui est des BMS ou NMD.

J'ai donc pris le parti de ne créer QU'UNE SEULE source pour l'ensemble des registres paroissiaux et de l'état-civil d'une même commune, dès lors que cette commune se retrouve à plusieurs reprises dans ma généalogie. Elle se retrouve matérialisée de cette manière dans Heredis:


Source Bourbriac - Heredis 2014©

Cette source a les caractéristiques suivantes:
  • Titre: Bourbriac - Registres Paroissiaux et Etat Civil (1640 - 1905)
  • Dépôt: AD Côtes d'Armor
  • Certitude positionnée à 3
  • Référence/Cote: je vais y revenir un peu plus loin
  • Auteur: les AD22 bien entendu
  • Site web: le lien me donnant accès directement à l'ensemble des registres de la commune de Bourbriac dans la salle virtuelle des AD22

Dans la partie Médias, j'insère la table générale des microfilms (propriété des AD22), indiquant la cote de chaque registre numérisé.

Rien de plus. Car à ce niveau de mon article, je n'ai pas abordé l'autre vraie question:A quoi sert une source ?
Pour ma généalogie, qui n'est pas une étude universitaire, la source n'a qu'un seul but: montrer à mon lecteur où j'ai trouvé l'information et lui donner la possibilité de la retrouver seul.
Pour le moment, avec ma source unique, je ne le permet pas. C'est là qu'intervient la note de l'événement.

Reprenons l'acte de naissance de Jean-Marie LARMET. En voici la note :


Note Evènement - Heredis 2014

On y retrouve :
  • La plage numérisée en ligne : 1839 - 1844
  • La cote : 5 Mi EC 420
  • Le numéro de la vue
Pour un acte ancien difficilement lisible, la transcription sera également positionnée dans la note.

Maintenant, pour mon visiteur, qu'est ce que cela donne en ligne ?

Sur Heredis Online:

Naissance LARMET - Heredis Online©

Sur Geneanet:


Naissance LARMET - Geneanet©

Mon visiteur a donc désormais tous les éléments nécessaires pour aller retrouver l'acte lui-même (puisque je le rappelle, la très grande majorité des AD en ligne impose une utilisation privée des médias que l'on récupère depuis leurs sites).

Cette gestion, un peu particulière, n'est utilisée que pour les registres paroissiaux et d'état-civil sur les communes récurrentes de ma généalogie.
Les actes notariés par exemple font l'objet d'une source spécifique, et plus classique, comme des publications littéraires, ou des sites institutionnels comme Mémoire des Hommes.


Je termine ce billet en précisant que j'ai retenu cette méthode de sources uniques par commune pour mon usage propre, tout en respectant les recherches de mes lecteurs.
Il ne se veut pas comme la présentation de LA méthode de gestion de sources, bien meilleure que la méthode 1 acte = 1 source.
Comme je le rappelle régulièrement : MON usage généalogique n'est pas forcément VOTRE usage généalogique ;-)


Commentaires

  1. Cher Jimbo, merci de me pourrir la soirée ..... 2 439 sosa ? Je hurle de desespoir ... Mais pourquoi les ancêtres de mes enfants sont ils cosmopolites ? .... Sinon, pour les sources, si je comprends bien, tu mets la copie de l'acte dans la rubrique Medias de l'acte ? 20000 medias, ca ne rame pas trop ? Je traite -encore- mes sources avec un evenement une source et là grace à ton explicationt très claire, je vais me poser beaucoup de questions :(

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    1. Pour les médias, c'est l'objet de mon prochain billet, il est en cours de préparation et sortira probablement le week-end prochain. Mais oui, je mets bien la copie du média au niveau de l'onglet éponyme de l'événement.

      Mais rassure toi, je n'ai pas encore tout intégré. J'ai encore BEAUCOUP BEAUCOUP de boulot là dessus.

      Je n'ai pas trop de crainte sur le nombre de médias pour le moment. L'organisation du fichier Heredis.hmw avec d'un coté le fichier SQL (.heredis) et de l'autre le dossier Médias devrait permettre de voir venir.

      Je viens avec mon MacBook Air le 10 Novembre, on pourra comparer nos usages. Je suis sur que ma méthode doit encore être améliorée. Et quel meilleur moyen que de la confronter avec celle d'autres généalogistes pour la perfectionner.

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  2. Depuis mon passage récent à Hérédis, j'en profite pour mettre les sources au niveau des fiches, chose que je n'avais hélas pas encore fait.

    Du coup, il a fallu que je réfléchisse à comment je voulais travailler. Je suis parti sur une version moins détaillée que toi. J'ai une source par AD. Après si j'ai obtenu l'acte par une mairie (pour les contemporains) je renseigne une nouvelle source pour la mairie.

    Je me posais la question de lier ou non les actes dans les fiches ! J'attends donc ton prochain billet pour y voir plus clair. Pour le moment, j'ai un dossier Naissance, Mariage, Décès avec les actes rangés par génération puis par Sosa. Pour les actes sans Sosa, j'ai un dossier "Autres".

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    1. Réponse d'ici quelques jours. Une semaine tout au plus (sauf impondérable).

      Pour les copies d'acte pour mes contemporains, je me suis créé une source "Etat-civil 20ème siècle". Je scanne les actes reçus et les ajoute en médias de l'événement.
      Comme le lieu de naissance ou de décès est indiqué, on peut donc savoir dans quelle commune l'acte a été demandé et obtenu.

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  3. Je trouve dommage de ne pas relier les actes alors qu'Heredis le propose et qu'à mon avis, leur zone de transcription "source" sert à ça. Après, ça charge moins le logiciel, c'est sûr, mais j'aime bien avoir une trace de l'acte (transcription ou résumé) dans mes exports, sinon c'est juste une suite de noms et de dates. Par ailleurs, j'ai remarqué que je découvrais des détails qui m'aidaient beaucoup en transcrivant les actes plutôt que de les lire rapidement.

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    1. Comme je l'ai écrit dans l'article, quand le document est peu lisible, j'ajoute la transcription dans la note de l'événement.

      J'utilise également les notes individuelles, d'union et maintenant de recherche pour avoir le maximum d'information sur un individu ou une famille. Car comme toi, ce sont des pistes potentielles pour de futures recherches.

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    2. Bonjour,
      Il me semble que j'essaie d'utiliser votre méthode mais :
      comment faire pour que les notes apparaissent en fin de biographie?
      Là, elles apparaissent à la fin de chaque événement.

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    3. Effectivement, en mettant la cote sur l'événement, cette information ressort au niveau de l'information.

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    4. Comment faire pour que les transcriptions soient en fin de biographie

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  4. Je ne comprends absolument rien dans vos exemples concernant vos sources. Ne connaissant pas le logiciel Heredis (accessible pour vous, mes amis Français, je suppose) ni celui de Geneanet, je me demande lequel je devrai utiliser pour les miens. D'ailleurs, je me demande s'il existe des logiciels pour les amateurs de généalogie québécois...

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    1. Le logiciel Heredis est également disponible pour les francophones comme les anglophones. Même si du coté des Amériques, les logiciels anglo-saxon sont bien plus présents.
      Si vous avez des ancêtres en France, Geneanet est à l'heure actuelle la référence en matière de base collaborative.

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  5. Bon, je me sens bête avec mes sources "ADXX" et mes documents "EC243"....
    Ce qui signifie que l'acte est à trouver au archives du département XX et qu'en cherchant avec l'année on devrait retrouver l'acte en page 243...

    Certes je n'ai pas mentionné la cote du registre, certes il peut y avoir 2 registres pour une même date...

    Je cherche mon chemin dans la multitude de méthodes, j'observe, j'évolue ;-)
    Merci pour cet article.

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    1. Il n'y a pas de raison de se sentir bête. Si ce classement vous convient, pourquoi vouloir en changer ? La difficulté sur un tel sujet, c'est que le jour où l'on veut changer, c'est très très lourd.

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